L’intelligence artificielle (IA) évolue à une vitesse qui a de quoi donner le tournis, et cela ne semble pas près de s'arrêter. D'aucuns pensent même que nous n'en sommes qu’au début.
Et l’Afrique dans la folle course vers l’IA ?
Nous avons été impressionnés ces derniers mois par les capacités de ChatGPT à générer des réponses de façon presque dialectique à des questions. Ce robot conversationnel de la firme américaine OpenAI compte actuellement plus de 100 millions d’utilisateurs.
Les moteurs de recherche s'adaptent
Avant l’apparition des robots conversationnels, les moteurs de recherche en ligne fournissaient des réponses sous forme de liens aux requêtes de l’utilisateur. Celui-ci devrait alors consulter individuellement un voir plusieurs liens pour avoir une réponse pertinente. Avec l’apparition de l’IA générative le fonctionnement de ces moteurs parait presque hors du temps. Les géants du secteur l’ont d’ailleurs vite compris. Que ce soit le leader de la recherche en ligne Google ou le challenger Bing de Microsoft, tous multiplient en ce moment les tests afin d’enrichir leurs moteurs de fonctions additionnelles basées sur l'IA et offrant plus d’interactivité avec l’utilisateur. C'est la course à qui parviendra à fournir une solution rapide combinant à la fois les performances technologiques, l'expérience utilisateur et le modèle sûr de rentabilité.
Du côté des entreprises. On tente de s'approprier l'IA dans différentes fonctions ou cela est possible. Que ce soit dans la communication, les médias, l'industrie automobile, la médecine ou la recherche, aucun secteur n’est en marge car cela semble être désormais une question de compétitivité, voire de survie.
Dans tout ça, les États tentent à la fois d'être dans leur rôle de régulateur pour encadrer et éviter des dérives possibles. Chaque Etat est conscient que l'enjeu, n'est pas uniquement de réguler l'IA, mais aussi et surtout d'avoir sur son sol les champions, c'est-à-dire ces entreprises dont les services s'imposeront à tous demain.
… Et l’Afrique
Sur le continent africain. Il y a encore peu d'initiatives dans le domaine de l'IA qui suscitent une attention ou une dynamique planétaire. Mais la transition numérique du continent s'opère petit à petit et s'alimente des technologies de l'IA. On voit notamment des start-ups émerger et se différencier ainsi des entreprises traditionnelles, notamment dans les domaines de la santé et de la finance et de la mobilité. Le continent bénéficie aussi de quelques initiatives d’accompagnement dans sa marche vers le numérique, comme la création en 2012 au Kenya de IBM-Research-Afrique, un centre de recherche et développement ouvert par IBM et dédié aux technologies dans les domaines de l’e-administration, la ville intelligente, l’innovation, etc.
Toutefois, l'un des secteurs où les attentes devront absolument être comblées pour que le continent soit au rendez de cette révolution technologique est l'éducation. D’une part, l’éducation doit s’appuyer sur les outils innovants de l’IA pour améliorer les techniques d'apprentissage et devenir accessible à tous en surmontant les barrières de distance et celles des langues. D’autre part, elle devra permettre de former les ingénieurs et les compétences qui seront le carburant pour maintenir l’IA et la technologie au service du développement du continent.
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