Qu’on croit ou non au réchauffement climatique, il est difficile de ne pas admettre la réalité du dérèglement climatique. Les phénomènes d'inondation rarement vus auparavant se produisent de façon plus fréquente. La sécheresse pousse des populations à migrer vers des zones plus vivables. Les cyclones se multiplient. L'érosion côtière s'accélère. Le nombre et la récurrence de ces phénomènes météorologiques inquiètent et questionnent.
Dérèglement climatique, responsabilité partagée
Quelle est la part de responsabilité de l'humain dans tout ça ? Responsabilité, oui, c'est bien de cela qu'il est question. Mais il ne s'agit pas ici de trouver le coupable dont l'action serait à l'origine des pluies diluviennes qui se sont abattues en novembre sur l'Éthiopie, le Kenya et la Somalie, et qui ont fait déjà plus de 200 morts et des centaines de milliers de déplacés. Il s'agit plutôt de reconnaître que l'action humaine, même si elle n'explique pas tous les phénomènes anormaux observés, les accélère ou en aggrave les effets. La pollution, l'exploitation exagérée du sable marin, l'usage excessif des pesticides, le déboisement sans remplacement, etc. sont bien le fait de l’action volontaire de l’homme.
Responsabilité et pas recherche de coupable
La responsabilité telle qu'on l'évoque lorsqu'il s'agit de parler de l'impact de nos actions sur la nature ou l’environnement ne saurait se limiter à l'analyse ou à la recherche des causes. La responsabilité face au changement climatique englobe aussi l'attitude qui doit désormais contribuer à préserver la planète et l'environnement lorsqu'on n'a pas d'autre choix que de continuer à l'exploiter pour nos besoins au quotidien. Elle fait aussi référence à la conscience permanente des retombées néfastes de chacun de nos actes et l'engagement à agir mieux à tous les niveaux. A l’échelle des entreprises, le sujet trouve un écho particulier, notamment à travers la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Il s'agit de l'engagement des entreprises à s’efforcer de concilier les objectifs de production avec la prise en compte des considérations sociales, environnementales, de gouvernance et de relations avec leurs parties prenantes.
Au moment où les décideurs du monde sont réunis à Dubaï aux Emirats Arabes Unis pour discuter des solutions et s'engager sur des objectifs et des actions concrètes dans le cadre de la COP28. Il nous a semblé opportun, à travers cet édito de rappeler que la protection de notre terre et de notre environnement est de la responsabilité de tous. Qu'on soit dirigeant ou simple citoyen. Et ne pas en prendre conscience, c’est fragiliser la vie des populations déjà vulnérables et compromettre la santé et le bien-être des générations à venir.