Optimiser sa candidature à une offre d'emploi
« Ce poste n’est pas pour moi » Avouez que vous avez déjà prononcé cette phrase au moins une fois face à une offre d’emploi. Non? Disons que vous avez déjà entendu quelqu’un tenir des propos qui traduisent en général le sentiment que l’effort ne vaut pas la peine, tant le risque d’y parvenir est faible.
Nous allons entrer dans l’univers du recrutement pour illustrer notre rubrique consacrée à ce sentiment d’échec ressenti avant même d’avoir essayé d’affronter l’épreuve en face. Oui voilà vous venez de lire l’offre de recrutement long comme le bras, on y demande un niveau BAC + 7 minimum, 23 ans d’expérience, maîtrise d'au moins 3 langues, âge minimum 40 ans, etc. etc. Et vous vous dites que ce n'est pas pour vous ! autrement dit, ça ne sert à rien de postuler. D’aucun diraient que dans la vie, il faut connaître ses limites. Mais au fait, ces limites qui les définit, qui décide que vous ne serez jamais le candidat idéal… Evidemment un recruteur décide de la personne qu’il considère compétente et apte au poste. Mais dans la plupart des recrutements, il est rare de trouver le candidat qui coche toutes les cases. Dans cette annonce, que vous pensez très au-delà de vos compétences, vous cochez sans doute quelques cases. Et si c’était vous qui cochiez le plus de cases finalement ?
Comment passer d’un état d’esprit de « ce poste n’est pas pour moi » à celui de « je peux y arriver ». Il n’est pas simplement question de changer d’état d’esprit, mais d’adopter une démarche qui conduit à maximiser ses chances de réussite, c’est-à-dire à convaincre votre recruteur que vous êtes à la hauteur.
1 / Bien appréhender le poste et ses exigences
La première étape consiste à bien appréhender le poste et ses attentes. Rien n’est moins gênant que d’être désarmé face à la fameuse question « qu’est-ce que vous avez retenu du poste »; une question que les recruteurs utilisent d’entrée pour évaluer la connaissance et la compréhension du poste par le candidat. Une réponse trop approximative peut tout de suite jeter le doute sur le sérieux de votre candidature. Comprendre le poste, c’est connaître l’activité de l’entreprise, la fonction qui recrute, les tâches et missions associées au poste, etc.
Un poste exige en général des compétences fonctionnelles et parfois des aptitudes comportementales. Les compétences fonctionnelles rassemblent les connaissances à maîtriser pour assurer les fonctions qui vous seront confiées. Par exemple, maîtriser la comptabilité, savoir utiliser un tableur, connaître un logiciel spécifique, etc. Les connaissances fonctionnelles sont nécessaires et indispensables pour tenir un poste. Certaines de ces connaissances peuvent s’acquérir à travers une immersion dans le poste. Mais dans la plupart des cas, le recruteur va privilégier le candidat ayant été déjà confronté à des fonctions similaires car il sera plus rapidement opérationnel.
Les aptitudes comportementales font référence à des qualités plus personnelles qui permettent de s’adapter le mieux possible à l’environnement de travail (interaction avec les collaborateurs, capacité à affronter le stress, etc.). Si vous êtes recruté pour opérer dans un service de réclamation, votre sens de l’écoute peut être un atout. Par contre si vous aspirez à occuper un poste de gestionnaire de crise, votre capacité à résister au stress va s’avérer d'un meilleur atout.
Votre connaissance du poste vous permet donc de savoir quelle aptitude devra être mobilisée et donc mise en avant pour convaincre le recruteur.
2 / Mesurer l’adéquation de votre profil et parcours avec les exigences du poste
La deuxième étape consiste à confronter vos compétences et connaissances avec les exigences du poste. Vos diplômes, vos qualifications et vos domaines de compétences correspondent-ils au profil requis, ou sont-ils en deçà ou au-dessus. La question vaut aussi pour l’expérience, la confrontation à des expériences similaires, etc.
Cette phase permet en général d’avoir les idées claires pour décider de la suite: postuler ou renoncer. Elle requiert de la lucidité et une bonne capacité d’autoévaluation. Cette étape vous apportera aussi quelques clés utiles lors de l’entretien d’embauche.
3 / Définir sa stratégie pour candidater et convaincre
Cette étape vient après votre décision de vous porter candidat au poste. Elle consiste à définir une stratégie pour assurer une bonne candidature, autrement dit, « j’y vais mais comment accroître les chances d’y arriver ».
Les questions pratiques de comment postuler ne sont pas abordées ici. Il s’agit plutôt de définir la façon dont votre candidature sera défendue sur chacun des aspects et exigences du poste. Vous êtes désormais votre propre avocat. A ce titre, vous devez préparer la défense de votre profil par rapport aux exigences du poste. Par exemple, en quoi vos 5 années d’expérience sont convaincantes là où le recruteur en exige 10. Comment convaincre le recruteur de votre capacité d’écoute si telle est l’aptitude la plus attendue du candidat, etc.
Si le recrutement passe par un test d’embauche, la présente étape vous permet de définir votre plan de préparation.
4 / Mettre en œuvre votre plan
Cette étape résulte des précédentes. Lorsque vous décidez de présenter votre candidature, vous entrez dans un processus qui peut être plus ou moins long et engager votre disponibilité. Rester concentré sur l’objectif, y croire, y travailler et être conscient de l’engagement et l’effort que cela requiert est important à ce niveau.
Certains processus de recrutement peuvent s’avérer long et/ou mobiliser une disponibilité au-delà de ce qui est prévu. C’est l’enjeu à la fin qui détermine l’effort que vous jugez raisonnable à consentir.
5 / Faire le point ou le bilan
Vous avez postulé, bien joué ! Vous avez même franchi le cap de l’entretien, super ! Et vous avez décroché le poste, bravo !
Quel que soit l’issue de votre candidature, prenez le temps de faire le point ou le bilan. Qu’est ce qui selon vous a bien fonctionné et qu’est ce qui a moins bien fonctionné. Si votre candidature n’est pas retenue, essayez de comprendre auprès du recruteur l’issue du processus (choix d’un autre candidat, recrutement interrompu, profils peu satisfaisants, etc.) et si possible de savoir les raisons du rejet de votre profil. Il faut admettre que peu de recruteur reviennent vers les candidats non retenus. Mais dans une perspective d’amélioration, ce feedback, si vous l’obtenez pourrais vous être utile pour identifier et travailler sur les axes d’amélioration.
Ce conseil vous est proposé par MagnifiSens