La marche organisée samedi dernier par les syndicats au Bénin pour protester contre la vie chère a été écourtée par une intervention de la police et l’arrestation de deux représentants syndicaux. Malgré les avertissements du préfet, les deux organisations syndicales avaient maintenu leur mot d’ordre. Ils entendaient à travers cette marche rallier la population à cette cause de la vie chère au Bénin.
Marche contre la vie chère au Bénin, des leaders syndicaux arrêtés
Avant même que la mobilisation ne commence dans la matinée du samedi 27 avril, les forces de l’ordre étaient intervenues dans l’enceinte même de la bourse de travail pour arrêter les leaders syndicaux Anselme Amoussou de la CSA-Bénin et Bachabi Moudassirou de la CGTB. Une vingtaine de manifestants ont également été arrêtés. Le préfet du Littoral, Alain Orounla avait à travers un communiqué invité les trois centrales syndicales, y compris l’UNSTB à solliciter une autorisation dans le cadre de cette marche.
La différence d’appréciation de la légalité ou de l’opportunité ou non de cette marche ne doit pas faire oublier l'objet principal du mécontentement, le coût de la vie au Bénin. Que ce soient les prix des denrées alimentaires, les prix des carburants, etc. aucune catégorie de biens de grande consommation n’échappe à l’inflation qui, comme un rouleau compresseur est en train de rendre le quotidien de plus en plus infernal et pousse à une paupérisation grandissante de la population sur toute l’étendue du territoire béninois.
Les marges de manœuvre des pouvoirs publics sont sans doute limitées pour une action immédiate de soutien à une baisse des prix. Mais la colère des populations doit être entendue. Les syndicats ont pris date pour le 1er mai pour tenter de nouveau de se faire entendre.
Voir le communiqué du préfet
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