Comme dernier acte marquant la dégradation des relations observées depuis quelques mois entre la France et le Niger, la France a décidé de fermer son ambassade au Niger.
Cette décision vient quasiment au moment où les derniers soldats présents au Niger dans le cadre de la lutte antijihadiste quittent le pays sur demande de la junte au pouvoir.
Depuis le coup d'Etat le 26 juillet, les relations n’ont cessé de se tendre entre les deux pays entraînant un blocus pendant plusieurs jours de l’ambassade par des manifestants nigériens qui exprimaient leur hostilité vis-à-vis de la présence française.
Mais, la fermeture d’une ambassade reste une décision rare dans les relations diplomatiques et marque une rupture pouvant avoir pour l’un comme pour l’autre des conséquences.
La première conséquence de cette décision est évidemment le sort des Français encore présents au Niger et qui sont désormais privés de représentation diplomatique. Même s’il n’est pas à craindre un impact sur les relations commerciales, la rupture des relations n’est jamais de nature à favoriser les échanges commerciaux.
Selon la direction générale du trésor français, « En 2019, le Niger était le 17ème client de la France en Afrique subsaharienne et son 16ème fournisseur. Au niveau sectoriel, le Niger importe essentiellement depuis la France du matériel électrique (20 M EUR), des ordinateurs et équipements (11 M EUR) et des produits pharmaceutiques (17 M EUR). En contrepartie, les trois premiers produits nigériens exportés vers la France sont : des métaux non ferreux (48 M EUR), des minerais métalliques (618 000 EUR) et des produits chimiques divers (341 000 EUR). »