Au Bénin, les députés de l'assemblée nationale ont adopté la loi n°2024-13 portant modification et complément de la loi n°2019-43 du code électoral en République du Bénin. Ces modifications créent de nouvelles exigences pour la candidature à la magistrature suprême.
Révision du code électoral au Bénin, nouvelles exigences pour la candidature aux présidentielles
Pour être candidat aux fonctions de président de la République ou de vice-président de la République au Bénin, il faut désormais être parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondant à au moins 15% (contre 10% avant la révision) de l’ensemble des députés et des maires et provenant d’au moins 3/5 des circonscriptions électorales législatives.
Un député ou un maire ne peut parrainer qu’un candidat membre ou désigné du parti l’ayant présenté pour son élection. Le texte prévoit qu’en cas d’accord de gouvernance conclu avant le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle et déposé à la Commission Electorale Autonome (CENA), le député ou le maire peut parrainer un candidat membre de l’un ou l’autre des partis signataires de l’accord.
Ces dispositions qui rendent un peu plus contraignantes les conditions de candidature à l'élection présidentielle semblent plus favorables aux partis ayant déjà une assise nationale qu’aux formations politiques de plus petite taille ou ayant peu d’élus. Il suit la tendance observée depuis l'arrivée au pouvoir du Président Patrice Talon, qui est l'évolution à coup de législation vers un nombre limité de partis politiques. Elle oblige également tout candidat à la magistrature suprême à être porté par un ou plusieurs partis politiques, et rend moins facile l'émergence de candidats indépendants.